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  • Crédit: André Nantel

Randonnées automnales idéales

Profitez des couleurs de l'automne et partez à l'assaut de ces magnifiques sentiers!

Parc national d’Aiguebelle - Sentier L’aventurier

par Frédérique Sauvée

Si le parc d’Aiguebelle est loin, il en vaut pourtant le détour! Ce coin de paradis de l’Abitibi-Témiscamingue donne à voir des paysages de carte postale et recèle des sentiers à faire rougir les autres parcs nationaux.

Pour une randonnée de moyenne distance qui fait travailler les jambes et les yeux, le sentier de L’aventurier ravira ceux qui l’emprunteront. Une ou deux journées sont nécessaires pour parcourir cette boucle de 9,5 km selon le temps dont vous disposez et de votre endurance. L’accès se fait au stationnement du lac La Haie d’où partent trois autres randonnées du secteur. Il faut d’ailleurs suivre le sentier La Traverse sur 1,5 km avant de poursuivre son chemin sur L’aventurier qui, lui, longe l’intégralité du lac La Haie. La séparation des deux sentiers s’effectue au niveau de la fameuse passerelle suspendue au milieu du lac, que les plus téméraires peuvent emprunter au retour. Le sentier traverse une succession de vallées et de belvédères naturels sur de beaux escarpements rocheux. Il est stupéfiant d’imaginer que la hauteur des collines avoisinantes est identique à celle qui creuse le lac. Un guide du parc vous expliquera qu’il y a 2,6 milliards d’années, de nombreuses fractures se sont insérées dans la roche pour donner naissance à une profonde faille. Aujourd’hui submergée en partie, cette crevasse géologique est recouverte d’une eau exceptionnellement sombre.

Après avoir longé le lac La Haie sur environ cinq kilomètres, vous arrivez à son embouchure à quelques centaines de mètres de la ligne de partage des eaux. De chaque côté de cette ligne, les eaux s’écoulent dans des directions différentes, vers le nord jusqu’à la baie d’Hudson et vers le sud jusqu’à l’océan Atlantique via le Saint-Laurent. La fin du lac La Haie marque aussi la possibilité de faire un arrêt pour manger ou pour y passer la nuit dans le camp rustique La Guêpe. Idéal pour les randonneurs en quête d’authenticité et de simplicité, ce mini-chalet (pour deux personnes) bénéficie d’un magnifique panorama sur le lac et ses collines.

Le retour s’effectue sur le versant opposé. La difficulté du sentier L’aventurier est à prendre en compte, car les dénivelées peuvent parfois surprendre. En continuant le chemin, on arrive de nouveau à la passerelle suspendue. Faites-y un aller-retour pour profiter de la vue pittoresque qui s’offre à vous d’un côté et de l’autre. Pour finir le parcours, continuez le sentier par le même versant et contribuez à agrandir le drôle de champ d’Inukshuk (ces cairns inuits de forme humaine) que vous croiserez. Le sentier se termine au point de départ de la boucle après avoir atteint l’extrémité sud du lac.

Accès 
: Gratuit (mais frais d'entrée pour le parc de la Sépaq).
Niveau
: Difficile.
Distance:
9,5 km.
S’y rendre :
De Rouyn-Noranda, prendre la rue Saguenay (101) en direction nord. Suivre les indications pour le Mont-Brun et le parc national d’Aiguebelle. À l’entrée du parc, suivre la route 26 vers le secteur du lac La Haie où vous pourrez stationner votre véhicule.

Infos : 819 637-7322 • sepaq.com

Crédit: Grischa GeorgiewMont Ampersand (état de New York)

par Mario Demers

Si l’expression « vue à couper le souffle » est devenue un cliché touristique, elle retrouve ses lettres de noblesse sur le mont Ampersand. J’ai beau avoir foulé plus de 250 sommets différents dans l’est du continent, rarement aurais-je eu autant besoin de Ventolin pour retrouver mon souffle. Complètement dénudé, l’impudique sommet du mont « esperluette » (dont le curieux nom provient du sinueux cours d’eau éponyme qui le mouille, ruisseau aux méandres si tortueux qu’il ressemblerait au symbole « & ») offre un cyclorama de formes et de couleurs qui n’a pas son équivalent dans le reste des Adirondacks. 

D’un côté, le magnifique et vaste lac Saranac à la forme tripartite un peu schizophrénique et saupoudré d’îles offre, l’automne venu, une sorte de test de Rorschach composé de taches rouge sucré, jaune pulpeux, bleu clapotis et vert rugueux. De l’autre, le joli petit lac Ampersand se blottit prudemment entre les vigoureux monts Sawtooth, Seymour et Seward. Entre les deux, des randonneurs béats devront se résoudre à quitter un si bel endroit, encouragés par la perspective de se baigner gratuitement dans les eaux chaudes du Middle Saranac Lake à l’arrivée.

Un conseil : ce sommet est immensément populaire, et pour cause. Partez donc tôt - ou mieux : allez-y en semaine - si vous voulez éviter un bain de foule.

Accès : Gratuit.
Niveau : Aller-retour relativement difficile.
Distance: 9 km, dénivelé total d’environ 540 m (concentré dans la deuxième portion, fort érodée, du sentier).
S’y rendre : Route 87 sortie 38N, route 22N sur 1 km, puis route 374W qui rejoint la route 3 environ 12 km plus loin. Suivre la route 3 jusqu’à Saranac Lake, qu’il faut traverser. Le stationnement se trouve sur la route 3 côté nord (sur la droite) environ 13 km à l’ouest de Saranac Lake. Le sentier débute de l’autre côté de la route, qu’il faut traverser prudemment (panneau). Celui menant à la plage (0,7 km) part directement du stationnement. 

Infos : lesiteayvon.com/ampersandmountain.html

Crédit: Sentier national BSLSentier national au Bas-Saint-Laurent

par Frédérique Sauvée

Faire voler les feuilles rouge et or à chaque pas est un vrai plaisir dont on ne se lassera jamais. Pour fouler le sentier idéal à cette activité, arrêtez-vous le temps d’un week-end au Bas-Saint-Laurent. Le Sentier national y clôture son parcours québécois à Dégelis, à une quinzaine de kilomètres du Nouveau-Brunswick. Sur 144 km, les randonneurs traversent différents écosystèmes, du littoral du fleuve Saint-Laurent à la zone des hauts plateaux, en passant ensuite par un secteur plus forestier, propice aux couleurs de l’automne. Parmi les 12 tronçons consécutifs du Sentier national, le sixième (appelé Les Érables) est celui qui dévoile le plus volontiers la beauté de ses arbres aux randonneurs. Il se situe entre la vallée des Sept Lacs et le nouveau parc national du Lac-Témiscouata, deux incontournables de la région. D’une distance de 14,2 km, ce tronçon se distingue des autres par son ambiance strictement forestière : de petites montagnes et une faune omniprésente. Dans ce secteur, l’impression d’évasion et l’éloignement de la civilisation sont magiques.

Le tronçon Les Érables débute au rang des Sept Lacs à Sainte-Rita. Tout au long du parcours, le chemin monte, s’aplanit puis redescend au gré des nombreuses vallées du secteur, mais la difficulté reste modérée. Après une belle randonnée de 5,3 km, installez-vous confortablement au refuge du Ruisseau noir ($) pour y passer une nuit tranquille au cœur de la forêt. Le lendemain, poursuivez votre chemin jusqu’à une érablière équipée de tubulures et sa cabane à sucre. Cette portion se termine 8,9 km plus loin, au niveau du stationnement, sur la route 232 à Squatec. Informez-vous pour le service de raccompagnement à votre véhicule et consultez la carte des sentiers sur le site Web du sentier.

Accès : Gratuit.
Niveau : Intermédiaire (dénivelée : 200 m).
Distance: 14,2 km.
S’y rendre : De Trois-Pistoles, dirigez-vous sur la route 293 Sud, puis sur la 295 en direction de Sainte-Rita. Prenez ensuite la route Neuve vers le sud sur 3,5 km. Tournez à droite sur le rang des Sept Lacs et roulez pendant 3,5 km. Le stationnement est sur la droite. 

Infos : (418) 714-2599  • sentiernationalbsl.com

Crédit: Mario DemersCamel's Hump (Vermont)

par Mario Demers

Avec son perchoir de roc exigu surplombant un paysage à faire frémir d’envie un aquarelliste, le mont Camel’s Hump attire chaque automne des milliers de randonneurs. Il y a pourtant moyen d’en faire pratiquement toute l’ascension dans le calme et la sérénité en optant pour une approche par le nord, beaucoup moins fréquentée. L’effort supplémentaire exigé, tant en longueur qu’en dénivelée, sera rapidement récompensé par une succession ininterrompue de zones rocheuses offrant des points de vue uniques et variés. Ici, on surplombe une vallée qu’incendie le rouge des érables, là on aperçoit l’impressionnante « bosse de chameau » qui rivalise d’orgueil avec le mont Mansfield, son voisin d’en face. Pour parfaire l’expérience, ne vous rendez pas immédiatement au sommet et prenez le temps de le contourner par le sentier Alpine, qui vous conduira vers l’abrupte et excitante paroi sud du cône sommital. Au passage, vous aurez l’occasion de vous recueillir devant les restes d’un avion B-24 qui s’est écrasé il y a 66 ans. 

Accès : Gratuit.
Niveau : Difficile.
Distance: Aller-retour de 22 km, dénivelé total d’environ 1100 m.
S’y rendre : Route 89 sortie 11, puis route 2 vers Richmond, qu’il faut traverser. À Jonesville, tourner à droite sur la rue Cochran afin de prendre le pont qui traverse la rivière Winooski, puis prendre Duxbury Road sur la gauche immédiatement après le pont. Le stationnement de la Long Trail, sentier proposé ici, est à 5 km de l’intersection sur la droite (panneau).

Infos : vtstateparks.com/htm/camelshump.htm

Crédit: Mestashibo, mestachibo.comSentier Mestashibo (région de Québec)

par Florence Bourg

Le sentier Mestashibo, situé à une quarantaine de minutes de Québec, est l’une des destinations rando de prédilection pour profiter des couleurs d’automne. Le trajet réputé technique de 12,5 kilomètres (c'est une des étapes de la série Courses en Forêt) est exigeant en temps et en énergie : il faut compter de quatre à cinq heures de marche avec les pauses. L’excursion débute par un sentier bordé de nombreux érables et il n’est pas rare de croiser chevreuils et orignaux. Le sentier est escarpé, mais cordes et escaliers en bois permettent de profiter activement de son dénivelé (260 mètres). Plusieurs belvédères sont accrochés dans la montagne, offrant une vue sur la rivière Sainte-Anne qui est large et active à mi-parcours. On la traverse d’ailleurs à deux reprises sur des ponts suspendus, des intermèdes fraîcheur appréciés. Le sentier se fait dans les deux sens, mais en laissant son vélo à l’église de Saint-Ferréol-les-Neiges puis en allant stationner la voiture au Mont-Sainte-Anne (point de départ commun du sentier et pour les chutes Jean-Larose), le trajet de retour est tout en descente et on n'a qu'à se laisser aller pour finir cette excursion en beauté!

Accès : Gratuit et ouvert à l'année.
Niveau : Intermédiaire.
Distance: 12,5 km.
S’y rendre : Route 138 Est jusqu'à Beaupré. Prenez à gauche pour la route 360 et roulez jusqu'à Saint-Férréol.

Infos : 1 877 224-3439 • mestachibo.com

Parc régional Saint-Bernard

par Alexis Botaya

En une simple volte-face et à 10 minutes de voiture vers le nord (route 202 Est puis 217 Nord), il existe un petit coin de verdure insoupçonné capable de vous fournir le parfait « plan B ». Le parc régional de Saint-Bernard, près de la ville éponyme, offre 18 kilomètres de sentiers de randonnée pédestre dans une forêt de 210 hectares couverts d’érables, de bouleaux et de conifères qui abritent 179 espèces d'oiseaux. Le parc est l’endroit idéal pour une randonnée familiale sans flafla : les sentiers sont relativement courts (6,5 km pour le plus long). Ils sont faciles pour la plupart (ce sont des pistes de ski de fond en hiver) et aménagés avec des aires de pique-nique qui vous permettront d’admirer la faune environnante. Depuis cette année, les plus jeunes peuvent s’initier à la marche en forêt sur un sentier en boucle d'un demi-kilomètre couvert de paillis. Le parc offre également une aire de jeux pour les enfants. Bien souvent, il n'en faut pas plus pour contenter les aspirations d'une famille en manque d'oxygène et de nature.

Accès : 5 $/jour (gratuit pour les enfants de moins de 7 ans).
Niveau : Facile.
Distance: 18 km.
S’y rendre : Sortie 11 de l'autoroute 15. Prendre la Montée Henrysburg vers l’est pour rejoindre la 217 Nord.

Infos :(450) 246-2598 • parcregionalst-bernard.com

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