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7 conseils pour voyager plus longtemps

Vous avez ramassé votre argent, abandonné votre emploi, laissé votre logement et c’est enfin le grand départ tant attendu. Si votre but est de rester le plus longtemps possible en voyage, il faudra dépenser votre argent intelligemment. Les dépenses pour se loger, se nourrir et se déplacer sont les plus importantes : voici comment les réduire tout en vivant des échanges culturels extraordinaires.

Louez une chambre chez l’habitant
Un loyer de 7 $ par mois, tout compris, ça vous dirait? Dans un village indien, on peut trouver une chambre chez l’habitant à ce prix-là. Il faut être conscient que vous n’aurez peut-être pas tout le confort désiré. Alors, imaginez que vous faites un voyage de camping et votre chambre spartiate se transformera instantanément en camping de luxe! Pour trouver une bonne chambre chez l’habitant, oubliez les pancartes destinées aux touristes. Prenez votre temps lorsqu’un endroit vous plaît et faites-vous des amis qui vous créeront un réseau de relations. Pour un séjour à court terme chez l’habitant, le réseau de couch surfing vous aide à trouver un divan pour la nuit. (couchsurfing.org)

Cuisinez vous-mêmes avec les aliments locaux

Oubliez le macaroni au fromage et le hamburger : ils n’en seront que meilleurs à votre retour! Apprenez à cuisiner des légumes et des fruits bizarroïdes. Copiez la manière dont se nourrissent les habitants de la région où vous êtes. Apprenez tout ce que vous pouvez faire avec la farine locale, les lentilles, les frijoles. Vous ferez des découvertes culinaires et vous vous nourrirez à prix imbattable avec des produits de qualité, délicieux, locaux et presque tous biologiques. Si vous vous déplacez souvent, voyagez avec votre réchaud de camping et vos casseroles. Si vous restez quelques mois dans un lieu, vous pouvez acheter le nécessaire pour cuisiner sur place et le revendre à moitié prix à votre départ. Parfois, des auberges vous permettent aussi d’utiliser leur cuisine.

Faites du bénévolat

Peu importe le temps et l’énergie qu’il offre, le bénévole est toujours gagnant. Il est souvent logé et nourri, en plus d’apprendre en permanence. Attention toutefois, de plus en plus d’organisations font payer les bénévoles. Pas nécessairement besoin de passer par un organisme : au gré des rencontres, les occasions d’aider des particuliers ne manquent pas, que ce soit pour s’occuper d’une personne âgée, animer dans une école ou aider à la moisson du riz. Le Wwoofing est une formule flexible de bénévolat dans un réseau de fermes biologiques du monde entier. On peut voyager pendant des mois d’une ferme à l’autre, ou essayer cette formule lors d’un court séjour. En général, le gîte et le couvert sont fournis contre quatre à six heures de travail quotidien. (wwoof.org)

Évitez les visites touristiques

Mononcle et Matante ne comprennent pas pourquoi vous n’avez pas visité le Taj Mahal en passant autant de temps en Inde. Comparé au prix d’une chambre chez l’habitant, l’accès aux lieux hautement touristiques coûte cher, parfois jusqu’à deux ou trois mois de loyer! En restant longtemps dans une région, vous pourrez visiter gratuitement des temples finement ouvragés ou être invité à un festival, dans des villages inconnus des guides touristiques. De plus, en évitant les endroits touristiques, vous vous protégerez des arnaques et des vols plus fréquents ici qu’ailleurs.

Crédit: Photo_ConceptsPratiquez le « nomadisme sédentaire »
Rester sur place présente l’avantage de réduire tous les coûts, bien plus qu’on l’imagine. Plus on s’installe longtemps quelque part, et plus l’impact sur le budget est grand. En se créant un réseau de contacts, le « nomade sédentaire » profite de tous les bons plans de la place : la chambre chez l’habitant, la dame qui vend une papaye quatre fois moins cher qu’au marché, le voisin qui permet d’utiliser sa connexion Internet pour 2 $ par mois, etc. Passer d’un pays à l’autre régulièrement coûte plus cher en transport et en visa, sans compter tous les frais reliés au temps d’adaptation dans un nouveau pays. Parler quelques mots de la langue, connaître la valeur de la monnaie et d’un produit permet de payer le prix « local », qui peut être doublé ou triplé pour l’étranger qui vient de débarquer.

Utilisez intelligemment la durée de vos visas

Comparé au coût de la vie dans certains pays, un visa est souvent dispendieux : utilisez sa durée jusqu’au bout ! Si vous voulez séjourner plus longtemps que la durée d’un visa touristique ordinaire, renseignez-vous auprès des voyageurs au long cours : il y a des petits trucs rarement expliqués dans les sites Web officiels. Par exemple, en demandant son visa à l’avance dans une ambassade thaïlandaise, le voyageur obtient deux mois gratuits au lieu du visa d’un mois qu’il recevrait à l’aéroport. On peut ensuite demander une extension d’un mois pour 62 $, puis sortir du pays et renouveler l’opération. Il est donc possible de rester en Thaïlande quatre mois sans payer de visa, 5 mois pour 62 $ ou payer 124 $ de frais de visa pour un séjour de six mois. Dans ces trois cas, il faudra ajouter les dépenses d’un voyage dans un pays limitrophe.

Voyagez à vélo

Vous avez la bougeotte et le « nomadisme sédentaire » ne vous convient pas? Le cyclotourisme est idéal pour les petits budgets. Il demande un certain investissement au départ, mais il est vite amorti lors d’un long voyage. Le cyclotouriste économise les frais de transport, se déplace avec sa maison et sa cuisine. Parmi les autres avantages : l’autonomie qui permet d’aller hors des sentiers battus et de se faire inviter facilement à dormir chez l’habitant. Le « nomade sédentaire » a lui aussi tout intérêt à se procurer un vélo pour faire ses courses et explorer les environs. On peut en louer un, en emprunter, ou encore acheter une bicyclette usagée.

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Nathalie Dieul est une globe-trotteuse basée en Asie depuis… deux ans et demi! volontasia.blogspot.com

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