5 façons de faire de l'argent en voyageant

Difficile de faire de longs voyages sans se ruiner. Voici cinq trucs pour rentabiliser votre rêve.

Truc nº 1
Crédit d’impôt pour s’établir en région éloignée

En ville, tout coûte cher, tandis que dans le bois ou en campagne, on peut s’acheter une maison sur le bord de l’eau pour le prix d’un trois et demi à Montréal. Et en plus, le gouvernement provincial vous offre un crédit d’impôt de 8 000 $ sur 3 ans. Le gouvernement fédéral pourrait peut-être bien l’imiter sous peu, ce qui ferait doubler la mise. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour s’émerveiller : il y a tant de belles découvertes à faire partout au Québec.

Pour les vrais amateurs de plein air, pas question d’être restreint à quelques escapades en dehors de la ville, il faut vivre au beau milieu de son terrain de jeu. Chausser les skis pour une balade matinale ou encore faire un tour de canot à l’heure de l’apéro.

On pense souvent qu’il est difficile de se trouver un emploi en région, mais si vous êtes qualifié, dites-vous que la compétition risque d’être inexistante dans votre champ d’expertise. Et les régions ont toujours besoin de jeunes professionnels pour venir gonfler leurs rangs. En plus de voyager dans votre nouvelle région d’adoption, vous aurez 8 000 $ de plus dans vos poches pour l’explorer!

Ce crédit d’impôt s’adresse à tous les nouveaux diplômés de programmes professionnels, techniques ou universitaires qui souhaitent s’installer en région dans les deux années suivant l’obtention de leur diplôme. Voici les régions et les MRC où le crédit est admissible : Bas-Saint-Laurent, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Côte-Nord, Nord-du-Québec, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, MRC Antoine-Labelle (Laurentides), MRC de La Vallée-de-la-Gatineau, MRC de Mékinac (Mauricie), MRC de Pontiac (Outaouais), La Tuque, La Bostonnais et Lac-Édouard.

Quelques pistes
Gouvernement du Québec : gouv.qc.ca

Truc nº 2
Travailler sur un voilier à la conquête de la planète

Qui n’a jamais rêvé de tout lâcher et de partir à bord d’un voilier à la conquête de la planète? Un petit voyage payé dans la Polynésie française, à Tahiti, dans les Caraïbes, ça vous intéresse? Eh bien, dites-vous que c’est plus facile à faire que vous ne le pensez. Pour des emplois permanents ou seulement pour un petit voyage, les capitaines ont souvent besoin d'aide et recherchent de la main-d’œuvre. Trois options s’offrent à vous : le voilier sportif, le yacht de luxe ou le bateau de croisière.

Il y a deux façons de se trouver un boulot de rêve sur un voilier ou un yacht, soit via un site spécialisé, soit en se rendant dans un port achalandé. Si vous n’avez pas d’expérience et souhaitez vraiment naviguer, optez pour le port. Éventuellement, un capitaine aura besoin d’un matelot sur-le-champ. Bien sûr, ce sera plus facile si vous connaissez les rudiments à bord d’un bateau et que vous parlez anglais, mais il y a tant de demandes que vous pourrez être formé sur l’eau.

Pour l’aventure, le poste le plus souvent recherché sera celui de matelot. Plus le luxe est grand, plus il y a d’employés à bord. Les yachts sont souvent à la recherche de serveurs, barman et chefs cuisiniers, de mécaniciens, de gardiennes, de concierges et autres. Les bateaux de croisière embauchent davantage de monde et dans des postes encore plus diversifiés : photographes, vendeurs, réceptionnistes, croupiers, entraineurs physiques, coiffeuses, massothérapeutes, musiciens, et j’en passe. Les semaines de vacances dans les endroits les plus paradisiaques de la planète seront très appréciées, mais le travail à bord est généralement intense.

Quelques pistes
Voiliers et yachts : crewfiles.com • dreamsailingjobs.com • crewseekers.net
Bateaux de croisière : cruiseshipjob.com • cruiseplacement.com 

Truc nº 3
Office franco-québécois pour la jeunesse

Semblables à ceux de l’ACDI, l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) propose des stages professionnels rémunérés chez nos cousins français. Les participants doivent être des Canadiens (depuis au moins un an) sans emploi âgés de 18 à 35 ans.

Le projet de stage doit être en lien avec le parcours scolaire ou professionnel. Les stagiaires peuvent recevoir jusqu’à 300 $ par semaine en plus du billet d’avion et des assurances. Par contre, le stagiaire doit verser 450 $ à l’OFQJ si son projet est accepté. Il est possible de postuler pour une offre de stage ou de proposer un stage. Quatre postes étaient libres au moment d’écrire ces lignes, dont un poste de journaliste-radio et un autre de technicien-réalisateur.

Cinq autres programmes d’échanges sont disponibles pour répondre aux besoins de mobilité internationale des jeunes adultes. Entre autres, les jeunes entrepreneurs peuvent se faire financer un séjour professionnel pendant une semaine à trois mois. Des stages pour étudier en France et en Asie sont également au menu.

Quelques pistes
ofqj.org 

Truc nº 4
Enseigner à l'étranger

Une des meilleures façons de bien s’imprégner d’une culture étrangère est l’immersion complète en solo. La solution : l’enseignement. Aux quatre coins de la planète, les bons profs sont toujours prisés (et plus particulièrement pour enseigner l’anglais). Sur le site teachabroad.com, 19 institutions offrent des centaines de postes du Chili au Laos en passant par la Russie et l’Égypte.

Alors qu’il étudiait à l’Université McGill, Jocelyn Nadeau a remarqué le programme du Japan Exchange and Teaching programme (JET programme, qui emploie plus de 6 000 enseignants chaque année) sur un babillard. Après avoir envoyé son CV, il a passé une entrevue sur ses connaissances de l’anglais, du Japon et sur ses capacités d’adaptation interculturelle. « C’est une des plus belles expériences de ma vie. J’étais le seul blanc de l’école! J’ai eu un bon choc culturel, tellement tout est différent de chez nous. Mon travail m’a permis de vraiment vivre au rythme du pays et j’ai appris à connaître une culture fantastique », raconte le jeune enseignant qui a passé un an au Japon. Le JET programme est reconnu comme l’un des programmes offrant les meilleures conditions de travail, soit autour de 36 000 $ par année non imposable, un mois de vacances, des journées de congé, le billet d’avion, etc. Selon votre contrat, l’appartement et la voiture peuvent même être fournis!

Étant donné que les conditions de travail varient énormément d’une institution à l’autre, informez-vous au sujet de celles-ci avant votre départ. Les pays connus comme étant les meilleurs payeurs sont la Corée et le Japon.

Quelques pistes
teachabroad.com • jetprogramme.org 

Truc nº 5
Stages internationaux

Naviguer avec les pêcheurs du Mozambique, développer un réseau de tourisme en Asie du Sud-Est, donner de la formation journalistique au Burkina Faso, ça vous intéresse? En finissant l’université, on ne pense qu’à une chose : s’envoler à l’autre bout de la planète et vivre des expériences hors du commun. Alors, pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable en décrochant un stage international rémunéré pour les jeunes professionnels?

Chaque année, l’Agence canadienne de développement international (ACDI) finance près de 220 stages dans les pays en voie de développement. Au Québec seulement, plus de 80 stages sont offerts partout en province. Il suffit d’être canadien, avoir de 19 à 30 ans, détenir un diplôme d’études postsecondaire et être sans emploi.

L’ACDI verse jusqu’à 15 000 $ par stage à plusieurs organisations qui prendront en charge les stagiaires en fonction de leurs activités dans divers pays en voie de développement. Généralement, l’organisation gardera 3 000 $ pour les frais de formation et d’administration et 12 000 $ serviront à payer les frais du voyage (avion, vaccins, etc.) et le « salaire » du stagiaire pour six mois. Si vous êtes craintif, optez plutôt pour les organisations offrant une formation plus longue et plus poussée et des stages de trois mois.

Sur le site de l’ACDI, vous pouvez chercher les stages par pays, par secteur d’intervention ou par organisation canadienne. Vous pouvez même savoir si le poste est déjà occupé. Ce financement est disponible pour plusieurs professions et la plupart du temps… il manque de candidats!

Les cinq secteurs d’intervention ciblés par l’ACDI sont les suivants : le développement du secteur privé, l’environnement, l’éducation, l’amélioration de la santé et la bonne gouvernance (égalité, démocratie, droits humains).

Quelques pistes
1 800 230-6349 • acdi-cida.gc.ca