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  • Crédit: Marie Eisenmann

Déclic photo : la photo hivernale

Les occasions sont nombreuses, au Québec, de s’attaquer à la photographie sous zéro… Il suffit pour le faire de respecter (froidement) quelques règles inhérentes aux conditions de prise de vue à cette saison.

Le froid

- Grâce à leur système majoritairement mécanique, les appareils photo traditionnels offrent, en général, une bonne résistance à la morsure du froid. Les appareils numériques s’avèrent plus sensibles aux variations de température à cause des nombreuses composantes électroniques. Ce qu’il importe d’éviter, ce sont les changements brusques de froid à chaud, ces derniers favorisant la condensation et l’humidité, ennemis jurés de l’électronique et des lentilles. De chaud à froid, pas de problème, sinon pour les piles.

- Si votre appareil cesse de fonctionner au grand froid, ce sont en général les piles qu’il faut gronder. Beaucoup de photographes gardent leur appareil sous leur veste, blotti près de leur corps, maintenant ainsi les piles à une température raisonnable. Sinon, on peut utiliser alternativement deux jeux de piles (l’un au chaud, l’autre dans l’appareil). Cette façon de faire a l’avantage de réduire le risque de condensation;

- Si pour une raison ou une autre vous devez passer rapidement du froid au chaud, sachez que le séchoir à cheveux permet d’enlever toute trace d’humidité en un temps record.

La neige

- Bien des gens trouvent difficile de photographier la neige, celle-ci réfléchissant fortement la lumière et manquant souvent de texture. Ces particularités peuvent pourtant tourner à notre avantage. À la tombée de la nuit ou par ciel sombre, la scène hivernale prend une forte teinte bleutée qui traduit bien le froid, l’immobilité et le silence. Il vous suffit d’y glisser quelques éléments contrastés (les équipements de plein air en offrent une superbe palette) et/ou dramatiques, et le tour est joué. Pour ce qui est de la texture, elle peut justement servir à adoucir l’image et à souligner la présence d’un arbre ou d’une silhouette dans le cadrage. De plus, les amants du noir et blanc adorent les forts contrastes des scènes hiémales.

- S’il tombe de gros flocons, utilisez un téléobjectif afin d’adoucir la présence des particules dans l’air… et protégez bien votre matériel.

La glace

- La surface brillante de la glace peut offrir de beaux effets dramatiques lorsque prise avec le soleil de face. Mais pour ce faire, n’oubliez pas le pare-soleil. Afin d’atténuer les reflets (pour des sujets plus détaillés), utilisez un filtre polarisant.

- Les reflets parasites qui apparaissent souvent lorsque l’image inclut une source de lumière (ou une surface qui la réfléchit fortement, comme la glace ou l’eau) ont mauvaise presse, mais utilisés artistiquement, ils peuvent souligner la force du soleil (longues traînées) ou la turbulence de la scène d’action (particules de neige sur la lentille).

Encore et toujours, « pensez » votre photo et mettez un motif principal en valeur par rapport aux autres. Un sommet enneigé et ensoleillé sera plus beau s’il profite d’un premier plan plongé dans la pénombre et d’un ciel foncé. Avant de vous mettre à mitrailler la blanche immensité, prenez le temps de regarder de jolies photos hivernales, et demandez-vous pourquoi vous les aimez. La photographie, c’est d’abord apprendre à regarder.

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