Un week-end d'hiver au parc national d’Aiguebelle
Le parc national d’Aiguebelle se veut un véritable trésor hivernal avec sa neige abondante et, surtout, ses petits camps rustiques en bois rond, parfaits pour les amants de la nature à l’état pur.
Joyau méconnu du réseau de la Sépaq, ce vaste territoire de 268 km2 planté dans le nord-ouest de l’Abitibi-Témiscamingue se distingue par divers phénomènes géologiques marqués par le passage des glaciers et l’érosion étalée sur d’innombrables années.
D’ailleurs, la principale caractéristique hydrographique du parc est le passage de la ligne de partage des eaux entre les bassins versants du Saint-Laurent et de la baie James, soit directement entre les lacs La Haie et Sault.
Le mot « Abbittibbi » prend dès lors tout son sens, lui qui signifie, en algonquin, « là où les eaux se séparent ».
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Décor grandiose
Dix kilomètres de sentiers sont accessibles aux fatbikes © Sépaq
Une kyrielle d’activités se pratiquent dans un décor grandiose avec, en vedette, la raquette, le ski nordique, l’escalade de glace et le fatbike.
Des raquettes permettent entre autres de parcourir cette blancheur nordique au fil de multiples sentiers balisés, dont cinq dédiés uniquement à cette activité, pour un total de 60 kilomètres. En fait, seul le crissement de vos pas s’enfonçant dans la neige et votre souffle transformant l’air en fine buée viennent perturber la tranquillité des lieux, à moins que vous ne surpreniez un lièvre, une gélinotte huppée ou un orignal !
La randonnée sur le lac La Haie et son pont suspendu demeurent des incontournables © Sépaq
Plusieurs de ces sentiers sillonnent la forêt boréale, composée principalement de jeunes peuplements d’arbres liés aux passages répétés d’incendies. Cette particularité favorise la croissance d’espèces pionnières tels le peuplier faux-tremble et le pin gris.
D’autres empruntent l’un des 80 lacs gelés du parc, dont cette faille gigantesque nommée lac La Haie, traversé par une passerelle suspendue haute de 22 mètres.
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Ciel étoilé
La plupart des petits camps rustiques sont situés aux abords d’un lac © Jadrino Huot
Les quatre kilomètres qui séparent le Centre de découverte du camp La Cigale représentent un défi intéressant, surtout les 800 derniers mètres en montée, encore plus si vous êtes chargé de tout le nécessaire pour y passer la nuit, avec ou sans enfants.
Perché au sommet de la colline La Trompeuse, les vues à l’infini sur la vaste plaine abitibienne vous laisseront pantois, encore plus dans la solitude de l’obscurité et ses milliers d’étoiles.
REPÈRES – AIGUEBELLE
Accès : L’entrée sud du parc national d’Aiguebelle est située à 50 kilomètres au nord-est de Rouyn-Noranda dans le secteur Mont-Brun. Comptez environ 625 kilomètres de route à partir de Montréal et 860 kilomètres de Québec.
Période : La période d’ouverture hivernale peut varier en fonction des conditions de neige. La location de camps et de chalets est toutefois limitée du 20 décembre 2019 au 30 mars 2020.
Tarifs : Le coût d’entrée quotidien est de 8,75 $ par adulte. Les enfants de 17 ans et moins ont accès gratuitement au parc.
Hébergement : Les tarifs varient en fonction des dates, mais on peut dormir en camp rustique à partir de 59 $ par nuit et en chalet à partir de 88 $ par nuit, auxquels il faut ajouter les coûts d’entrée quotidiens. Le transport des bagages se chiffre à 13,50 $ par trajet et il est nécessaire de le réserver plus de 48 heures à l’avance.
BON À SAVOIR
- Le secteur Mont-Brun, situé à huit kilomètres de l’entrée sud du parc, est desservi par une coopérative alimentaire et une station-service.
- Les chiens sont admis dans certains endroits désignés du parc d’Aiguebelle, dont les sentiers hivernaux Le Castor et Le Loup, mais doivent toujours être tenus en laisse. Ils ne sont toutefois pas admis dans les camps et chalets.
- Plusieurs équipements peuvent aussi être loués sur place.
- sepaq.com
- tourismerouyn-noranda.ca