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  • © Bruno Plourde

Partir en rando-refuge hivernale avec vos enfants? Pas si compliqué!

Tout parent randonneux souhaite transmettre sa passion pédestre à sa progéniture. Avec un minimum d'équipement et de préparation, il est facile de réussir une expédition hivernale à la hauteur de vos tout-petits et de leur léguer des souvenirs impérissables. Voici quelques-unes de mes stratégies avec mes deux filles de 6 et 8 ans.

On va où?

  • Je trouve un refuge à ± 5 km de l'accueil, avec un deuxième sentier à proximité; si mes filles sont encore en forme, on laisse notre matériel au refuge et on explore les alentours.
  • Je prévois la journée la plus difficile en premier. Ça permet de flâner au refuge le lendemain matin, et ça prévient l'épuisement au retour.
  • Parfois, mieux vaut cibler un refuge plus intime car il peut être intimidant pour un enfant de se retrouver avec des étrangers.

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Quoi prévoir comme équipement?

Je trouve important que les enfants transportent leurs propres choses. Ça allège votre propre sac, leur enseigne à apporter le strict nécessaire, les responsabilise et ajoute à leur expérience d’apprenti-aventurier. Voici la base, selon moi:

  • Un sac à dos confortable et juste assez grand pour contenir l'essentiel. Si possible avec une ceinture.
  • Des raquettes ou des crampons : sachez que les établissements de la Sépaq en prêtent gratuitement aux 17 ans et moins.
  • Des bâtons de marche : ma plus vieille ADORE ses bâtons, ma plus jeune ne les prend jamais... Si les enfants n'y sont pas habitués, il est mieux de ne pas en avoir.

© Bruno Plourde

On porte quoi le matin du départ?

  • Une couche de base, qui servira aussi de pyjama!
  • Un BON coupe-vent (voire un imperméable, idéalement un imper-respirant) : on bouge beaucoup et ça réchauffe vite! Au besoin, on ajoute une laine polaire.
  • Mes filles portent simplement leurs combines et pantalons de rando en nylon. Ça coupe le vent, ça sèche vite et c'est moins encombrant que des salopettes.
  • Tuque et cache-cou: la laine polaire et la laine sont reines! Même humides, elles demeurent chaudes et sèchent rapidement.
  • Bottes et bas, chauds et confortables (sans commentaire…)
  • Privilégiez les mitaines : elles permettent l'utilisation de hot shots.

Et on met quoi dans le sac de l’enfant?

  • Une couche intermédiaire (pantalon et veste en laine polaire). C’est aussi ce que l'on met en arrivant au refuge; on fait sécher nos combines qui seront prêtes pour la nuit.
  • Une paire de bobettes et 1 paire de bas de rechange. Pour l'hygiène, mais aussi en cas de petit accident...
  • Des pantoufles (ou de vieux bas) pour le refuge. On épargne ainsi nos bons bas (usure et humidité).
  • Une bouteille d'eau : 500 ml devraient suffire. Choisir une bouteille à grand goulot; sinon, ça gèle...
  • Des pochettes hot shots (2 par jour). Ça motive les enfants s’ils ont froid.
  • Deux collations par jour. Je laisse mes filles choisir (en autant que ce soit substantiel). Évitez ce qui gèle, et pensez à manger avec les mitaines aux mains.
  • Du chocolat chaud. Toujours un moment agréable devant le feu!
  • Un bol et une cuillère-fourchette. Le bol est parfait pour tout repas, moins enclin aux dégâts, et il sert aussi de gobelet.
  • Un sifflet. Ni un jeu, ni un instrument de musique; à utiliser seulement en cas d'urgence. Il ne servira probablement jamais, mais il renforce le sentiment de sécurité des enfants (et le mien!).
  • Une lampe frontale ou une petite lampe de poche. C'est l'fun pour les enfants d'avoir chacun la sienne!
  • Des Glow sticks. C'est non seulement une source lumineuse, mais aussi une source de plaisir fou pour les enfants... et une veilleuse pour la nuit.
  • Un jeu (cartes, Uno, Dobble, Boggle, selon l'âge). Essayez d'abord d’initier vos enfants à la vie en refuge : rentrer du bois, entretenir le foyer, faire fondre la neige et filtrer l'eau, préparer les repas… En fait, normalement, il ne restera pas grand temps mort à occuper!
  • Mes filles apportent chacune un petit toutou; placé dans une pochette extérieure du sac, il apprécie lui aussi le voyage (une autre source de motivation pour les enfants).

© Bruno Plourde

Et j’ajoute quoi dans MON sac à dos pour les enfants?

  • Un sac de couchage 3 saisons suffit. Je m'installe toujours pour dormir « plus froid » que mes enfants. Quand le mercure chute, je suis le premier réveillé pour alimenter le foyer. Je place les sacs de couchage de mes filles dans un sac de compression, attaché à l'extérieur de mon sac à dos.
  • Pas besoin de matelas de sol : la majorité des refuges offrent les matelas sur place.

Et quand le moral des troupes semble s’effriter…?

  • Ma plus jeune a besoin d'un peu plus de motivation; c'est donc elle que je place en tête. Elle repère les balises et assume l’important rôle de chef d'expédition.
  • Prenez des pauses. Admirez la nature. Laissez les enfants jouer et s'émerveiller. Adaptez votre rythme à celui de vos enfants, et vous serez impressionnés des distances qu'ils peuvent couvrir, et des efforts qu'ils peuvent maintenir!
  • Chantez : chansons à répondre, chansons que vos enfants aiment, chansons inventées... N'ayez pas peur de fausser : la nature ne vous juge pas!
  • Laissez les enfants prendre des photos, et faites des vidéos comme s’ils étaient des YouTubers. Ça les amuse, et ça laisse de beaux souvenirs!

Et on mange quoi?

  • Le jour du départ, j’ai l’habitude de dîner à l’accueil, AVANT de prendre le sentier (glacière avec lunch, que je laisse ensuite dans la voiture). C’est tellement plus simple, et on part le ventre plein!
  • Pour le souper en refuge, mes valeurs sures (et faciles) sont : un sachet de riz Knorr Sidekicks avec thon aromatisé en boîte; des nouilles ramen avec macédoine; des pâtes cheveux d’ange avec sauce (déshydratée maison, ou en pot).
  • Pour le déjeuner : gruau instantané; mélange à omelette avec légumes et bacon (préparé à la maison et transporté dans un pot Mason ou une bouteille en inox); roulades de tortillas de blé entier, beurre d’arachide et confiture.
  • Habituellement, on sort du sentier assez tôt le jour du retour, et on se gâte pour dîner au resto.

© Bruno Plourde


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