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  • © Marie-France L'Ecuyer

Expédition Transboréale 2023 : une traversée sud-nord du Québec en vélo et en ski réussie!

C’est fait! Samuel Lalande-Markon et Simon-Pierre Goneau ont réussi leur traversée du territoire québécois, du sud au nord, en vélo et en ski, entamée le 1er février dernier.

Pendant 15 jours, l’infatigable Samuel Lalande-Markon a pédalé seul les 1475 km séparant le point le plus au sud du Québec – la borne frontalière 720, en Montérégie – jusqu’à la communauté crie de Chisasibi, dans la partie nord la baie James.


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Il a ensuite été rejoint par son comparse Simon-Pierre Goneau, qui avait déjà réalisé la portion de vélo hivernale en 2020 dans le cadre de l’Expédition Québec Plein-Nord, malheureusement stoppé par les mauvaises conditions et la pandémie.

La deuxième partie de leur aventure s'est faite en ski-pulka cette fois. Il leur aura fallu 55 jours pour parcourir les 1250 km les séparant du point le plus septentrional du Québec, le cap Wolstenholme (Anaulirvik en inuktitut).

Parcourir le territoire québécois pour mieux le connaitre

L’Expédition Transboréale représente vraisemblablement la première traversée complète du Québec (nos frontières correspondent plus ou moins à celles de 1912, alors qu’a été annexé le « district » de l’Ungava) à force humaine.


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Mais au-delà de cette performance, l’objectif pour Samuel Lalande-Markon était surtout d’en apprendre encore davantage sur le territoire québécois.


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« Plus je parcours le territoire, plus je me rends compte de ma méconnaissance envers celui-ci », nous expliquait-il quelques semaines avant son départ. Qu’en est-il après cette expédition ? « Je continue de croire que je ne le connais pas, répond-il. Je ne fais que gratter un peu la surface en le parcourant avec mon matériel moderne. Je jette un peu de lumière sur des zones d’ombres ».

À la rencontre des Inuits… et des ours polaires?

Malgré ses précédentes expéditions – deux traversées du Québec à vélo et en canot dans le cadre des expéditions Transtaïga (Montréal-Kuujjuaq en 2018, Blanc-Sablon-Waskaganish en 2021) –, c’était la première fois qu’il se confrontait au territoire arctique. « Ce fut mon baptême de glace, si je puis dire. Le monde arctique est riche. Malgré le froid et la glace, c ’est un environnement foisonnant, avec une grande variété d'animaux et de végétaux ».

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Cette aventure leur a également permis d’aller à la rencontre des communautés inuites, installées le long de la baie d’Hudson.

« On en a visité six. Cela donne un aspect plus tangible à notre aventure avec des personnes qui habitent ce territoire. On touche au réel. On prend conscience des enjeux qu’ils vivent, notamment l’exploitation des ressources naturelles et comment nos choix de vie au sud du Québec ont des impacts sur ceux au Nord ».


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C’est aussi le royaume des ours polaires. Heureusement (ou malheureusement), les deux aventuriers n’en ont pas croisé, mais ils ont pu observer de nombreuses traces et autres signes de leur présence.

Ils ont toutefois fait face à de nombreux défis, ceux qu’ils avaient identifiés avant le départ : le froid, l’humidité, le vent, la répétition des efforts et la monotonie qui peut s’installer à force de parcourir de longues étendues. Mais rien qui ne les a empêchés d’avancer, comme l’explique Samuel Lalande-Markon : « On était prêts au pire. Au final, on n’a pas rencontré de problèmes majeurs, à part un souci de bottes de ski que l’on a pu gérer facilement. »


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Bientôt un documentaire et peut-être un livre

N'allez pas croire que leur expédition s’arrête après avoir rangé leur ski. Au contraire, ce n’est que la première partie de l’aventure. Samuel Lalande-Markon et Simon-Pierre Goneau ont été suivis par une équipe de tournage, dirigée par la réalisatrice Marie France L’Ecuyer, pour filmer des images. Cela devrait aboutir à la production d’un documentaire d’aventure.


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« La méconnaissance du territoire, elle se trouve aussi auprès de mes concitoyens québécois, assure Samuel Lalande-Markon. Ils ne connaissent pas les noms des communautés. J’ai donc un travail de communication à faire. L’expédition n’en est que la première partie. Le documentaire et éventuellement l’écriture d’un nouvel ouvrage sont la seconde étape ».


La carte de leur itinéraire


© Expédition Transboréale 2023


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