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Un dépôt de 20 000 $ bientôt nécessaire pour grimper le mont Blanc?

Vous rêvez de grimper le mont Blanc, le plus haut sommet d’Europe? Eh bien, vous pourriez devoir verser un dépôt de près de 20 000 $ pour couvrir les frais de l'opération de secours si votre ascension prend une tournure dramatique.


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C'est du moins ce que souhaite le maire de Saint-Gervais-les-Bains, Jean-Marc Peillex. L'élu de la commune française s'est insurgé cette semaine contre les « hurluberlus candidats à la mort » qui tentent d'accéder au sommet du mont Blanc bien qu’ils soient inexpérimentés.

« La commune de Saint-Gervais envisage de prendre des mesures adaptées à l’inconscience de quelques-uns et aux risques qu’ils font courir aux secouristes », soutient le maire dans un communiqué.

Ce que Jean-Marc Peillex souhaiterait, c'est que chaque alpiniste, qu’il soit expérimenté ou pas, verse un dépôt de 15 000 euros (près de 20 000 $ CA). Selon lui, cette somme correspond au coût moyen d’une opération de secours, évaluée à 10 000 euros, et aux frais de sépulture de la victime, soit 5000 euros.

« Il est inadmissible que ce soit le contribuable français qui supporte ces charges », poursuit l’homme politique, ajoutant que les téméraires qui tentent l’ascension du mont Blanc portent « la mort dans le sac à dos ».

Les pires conditions

Pour justifier sa volonté d'imposer un dépôt, la mairie de la commune qui se trouve du côté français du mont Blanc cite les conditions « extrêmement dangereuses » le long du couloir du Goûter, aussi connu comme le « couloir de la Mort », qu'empruntent les grimpeurs.


© S Migaj, Unsplash

Le mont Blanc, dont l’accès est déconseillé depuis la mi-juillet, est touché par une sécheresse et des températures caniculaires. Des chutes importantes de pierres y sont aussi observées.

Malgré l’appel à la prudence des autorités, près de 50 téméraires ont fait fi des recommandations le mois dernier. Le maire leur reproche de « jouer au dernier jeu à la mode : la roulette russe ».

Il cite en exemple un groupe de touristes venus grimper le 30 juillet dernier le couloir de la Mort en bermudas et en espadrilles. Les gendarmes ont dû intervenir en hélicoptère pour leur faire rebrousser chemin.

Une idée surréelle

Le maire de la commune de Courmayeur, située du côté italien du mont Blanc, n’est pour sa part pas chaud à l’idée d’imposer un dépôt aux grimpeurs.

« La montagne n’est pas une propriété », a-t-il affirmé à un média local, ajoutant que « demander un acompte pour grimper au sommet est vraiment surréaliste ».

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