On s’arrache les fatbikes au Québec
La pratique du vélo hivernal à pneus surdimensionnés, communément appelé fatbike, explose au Québec.
« Je ne prends même plus de commandes; il y a plus d’un an d’attente », a indiqué David Gendron, qui tient un commerce fondé par son grand-père, rue Racine, à Chicoutimi.
Jamais il n’a vu un tel engouement pour une nouvelle mode à deux-roues. Il attend 75 vélos à pneus surdimensionnés, tous vendus d’avance.
Même son de cloche de la part du propriétaire de Vélo Basse-Ville, à Québec, Étienne Babin, qui sert des clients toute l’année, alors que la saison des cyclistes se limitait à trois saisons jadis.
« Et les fatbike ont la cote pour la clientèle de tous âges », a-t-il signalé.
Une dizaine de boutiques de vélos de partout au Québec consultées par Le Journal de Montréal arrivent à la même conclusion: on roule de plus en plus l’hiver.
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Plus de 90 circuits
Les grosses bécanes envahissent les sentiers enneigés du Québec.
« On compte plus de 90 circuits pour la pratique de ce sport alors qu’on n’en comptait que quelques-uns en 2015 », a illustré Magali Bebronne, de Vélo-Québec.
Pourtant, ces vélos sont coûteux: de 1500 $ à 5000 $ pour des modèles à assistance électrique.
« La clientèle qui peut s’offrir ces mastodontes est très différente du cycliste d’hiver type : un homme ou une femme de moins de 40 ans qui pédalent par souci écologique et pour économiser », a commenté Michael Gosselin, président de VéloCentrix, un organisme qui fait la promotion du vélo comme moyen de transport quatre-saisons.
Il sait de quoi il parle: il possède lui-même 20 vélos dans son sous-sol, incluant un de ces jouets haut de gamme.
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