Fin d’expédition pour Sébastien Lapierre et Olivier Hubert-Benoit
Olivier Hubert-Benoit et Sébastien Lapierre tentaient de rallier le lac Saint-Jean en ski à partir de la ville de Québec, en parcourant le maître-sentier des Innus-Montagnais. Partis le 12 février dernier, ils ont décidé d’arrêter leur expédition, trois jours plus tard.
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En cause ? « (…) un ensemble de facteurs qui nous amènent à une telle conclusion », explique Sébastien Lapierre sur sa page Facebook officielle.
« Le but de notre projet, au-delà de se rendre au Lac-Saint-Jean, était d'abord de retracer le maître-sentier Innus-Montagnais dans sa version intégrale, en s'en tenant aux lacs, aux rivières, aux ruisseaux et aux sections de portages qui étaient autrefois utilisées. Au moins 80 % de ce sentier se faisant sur les cours d'eau gelés, nous avons vite constaté que la tâche serait colossale puisque cette année, tous les cours d'eau que nous avons croisés étaient soit à l'eau claire ou soit que sous une mince couche de neige se trouvait une épaisse couche de slush ».
© page Facebook de Sébastien Lapierre
Et d’ajouter :
« Les ruisseaux étant impraticables, il fallait se frayer un chemin dans la forêt adjacente, là où parfois les traîneaux ne passaient même pas entre deux arbres, nous obligeant parfois à mettre les traîneaux debout pour pouvoir passer. Quant aux lacs, alors que nous comptions sur ceux-ci pour regagner le temps perdu dans les sections de portage, voilà qu'ils nous ralentissaient encore plus, allant même une fois jusqu'à complètement emprisonner le traîneau d'Olivier dans plusieurs pouces d'eau et de slush ».
Si on ajoute à cela « le risque de tomber à l'eau, de blessures et de bris d'équipement dû aux nombreux passages en pleine forêt », les deux aventuriers ont préféré jouer la carte de la prudence et rebrousser chemin : « (Cela) nous permettait de rentrer chez nous sains et saufs tout en profitant encore quelques jours de cette nature aux paysages magnifiques! »
Retenteront-ils cette expédition l’hiver prochain ? Sébastien Laporte ne l’exclut pas :
« Nous avons découvert certains sous-sentiers de motoneige, qui nous ont d'ailleurs aidés sur le chemin du retour. Il reste une possibilité de parcourir ce territoire en utilisant certains raccourcis. Je ne ferme pas la porte à faire revivre ce sentier, peut-être dans une version adaptée. Un peu d'exploration reste à faire cependant... à suivre ! »
Au-delà du défi physique, cette expédition avait aussi un volet caritatif. Les deux aventuriers ont réussi à amasser, à eux deux, plus de 4 000 dollars au profit de la fondation Sur la pointe des pieds. Bravo à eux !