Camping hivernal, refuge, van : est-ce possible avec le couvre-feu ?
Depuis l'imposition du couvre-feu, les déplacements en provenance ou en direction d’une zone rouge ne sont toujours pas recommandés, et les activités sportives et récréatives restent autorisées à l'extérieur, en se limitant à la bulle familiale.
Mais qu'en est-il des nuitées à l'extérieur de la maison, en camping, en refuge ou dans sa fourgonnette ?
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« Selon l’information que nous avons, c’est permis tant que les personnes demeurent à l’intérieur de leur site de camping avant 20 h », assure Pierre Gaudreault, directeur général d’Aventure Écotourisme Québec et de l’Association des Parcs régionaux du Québec.
C’est également le cas pour les refuges et autres hébergements en nature.
« Il n’y a pas de restrictions supplémentaires, ajoute-t-il. Les gestionnaires doivent continuer d’appliquer les mesures sanitaires en place, notamment le nettoyage des hébergements entre chaque séjour. »
Depuis les annonces gouvernementales, la Sépaq, responsable de la gestion des parcs nationaux et des réserves fauniques du Québec, a mis à jour son site internet, et notamment la page détaillant les mesures préventives contre la COVID-19.
« Tous les établissements de la Sépaq demeurent accessibles en respectant les nouvelles consignes, peut-on y lire. (…) Un couvre-feu oblige les visiteurs à demeurer dans leur hébergement entre 20 h et 5 h. »
Cela vaut autant pour le camping d’hiver que pour tous les autres hébergements proposés par la Sépaq en hiver : chalets, refuges, auberges, camps rustiques, gites…
En ce qui a trait à ceux qui vivent actuellement dans leur van, quelques nuances s'imposent.
« Si la fourgonnette représente leur domicile résidentiel principal, alors ces personnes peuvent y habiter pendant les heures du couvre-feu », répond une porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux, ajoutant qu' « en cas de vérification policière, elles devront toutefois être en mesure de faire la démonstration qu’il s’agit de leur résidence ».
Ces personnes devront ainsi rester à l'intérieur de leur véhicule, durant la période couvre-feu.
La communauté s'est également renseignée auprès des autorités, assure Dominick Ménard, fondateur de Bonvélo, ambassadeur de VanLife Mtl et vanlifeur à temps plein depuis presque cinq ans.
« Selon la police de Sherbrooke, une voiture peut effectivement être considérée comme étant la principale demeure d’un individu. Toutefois, j’ai entendu dire qu’un vanlifeur avait été averti par la police de Saint-Raymond, qui lui a dit qu’il risquait une amende, la prochaine fois. »
Il conseille ainsi aux gens habitant dans une fourgonnette aménagée de ne pas se faire remarquer en jouant la carte de la discrétion.
« J’ai toujours suivi un code, même avant la pandémie et le couvre-feu. Notamment garder les rideaux fermés le soir pour ne pas voir de lumières depuis l’extérieur. Pendant la durée du couvre-feu, il vaudrait mieux se trouver un endroit discret pour stationner sa van, même s'il est moins attrayant. On est une petite communauté. Si on assiste à de mauvais comportements, cela va retomber sur l’ensemble des vanlifeurs ».
Pour éviter tout problème, conclut Dominick, mieux vaut trouver un terrain privé et demander la permission d'y passer la nuit, chaque fois que c'est possible.
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