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  • © Stéphane Sinclair, Agence QMI

Des refuges rustiques menacés de démolition à Val-David

Un citoyen de Val-David pourrait devoir détruire les sept refuges du Bois du Cerf qu'il a construits sur ses terres au coût de 200 000 $ parce qu'il n'a pas respecté les règlements municipaux.

« C'est vraiment triste. Il faut qu'on trouve une solution avec la municipalité. Cela fait plus de 16 ans que je travaille sur ce projet », explique Réjean Ross, le propriétaire du terrain où sont construits ces refuges.

L'homme de 74 ans a acheté sa maison sur un terrain de 43 acres (l’équivalent d’environ 21 terrains de football canadien) en 2000. Il avait l'intention de construire des refuges sans électricité pour les louer à des gens qui veulent reprendre contact avec la nature.

M. Ross a donc présenté son projet à la municipalité de Val-David peu de temps après avoir acheté son terrain. La municipalité l’a refusé.

« On devait avoir l'eau courante, des routes pour se rendre à chaque refuge, l'électricité, des fondations en béton. Ce n'était pas cela qu'on voulait faire. Nous voulions que les gens puissent décrocher complètement de la civilisation pendant quelques jours. Plusieurs personnes en ont besoin », lance-t-il.

La réglementation municipale est beaucoup moins sévère dans certaines municipalités avoisinantes, selon lui.

Faisant fi des règlements municipaux, M. Ross a construit son premier refuge en 2004. Il a commencé à offrir la location de ce refuge sur Kijiji.

« De fil en aiguille, j'ai fini par en construire sept avec un investissement de 200 000 $ approximativement au cours des dernières années », explique l'ex-publiciste à la retraite.

Location des refuges

Il louait ses refuges entre 65 $ et 100 $ par nuit pour quatre personnes. « Les gens qui venaient ici étaient des peintres, des poètes, des écrivains et des amants de la nature. Ce n'était pas la place pour faire de gros partys », explique le propriétaire.

Son voisin immédiat confirme que l'endroit était toujours calme. « Je n'ai jamais rien entendu provenant de chez lui, ni de bruits de travaux, ni de party », soutient Sébastien Sénécal.

Or, en septembre dernier, un employé de la municipalité est venu inspecter son terrain et a émis un avis de non-conformité. M. Ross a par la suite reçu un avis lui donnant jusqu'en septembre 2021 pour détruire les bâtiments.


© Stéphane Sinclair, Agence QMI

Recherche d'une solution

« Je ne veux pas les détruire. Si je n'arrive pas à trouver un terrain d'entente avec la municipalité, je vais les donner à la place. J'ai tellement mis de temps sur ça », affirme Réjean Ross.

Tout n’est cependant pas perdu. La mairesse de la municipalité, Kathy Poulin, est en mode solution.

« Ce n'est pas équitable pour les autres qui ont suivi les règlements municipaux, souligne Mme Poulin. M. Ross ne les a pas suivis. Cependant, il est vrai que les règlements sont beaucoup trop sévères à Val-David. On est en discussion avec M. Ross. On va voir si on peut trouver une façon d'éviter la destruction de ces bâtiments. »


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