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Comment planifier son tour du monde ?

Un voyage autour du monde est accessible à tous avec un peu d’organisation. Ce n’est pas parce qu’on a un petit budget qu’on ne peut pas s’offrir les grands espaces de ce monde. Voici comment deux couples y sont parvenus.

Couple nº 1
Le tour du monde de Gen et Jeff
par Geneviève Talbot

Tout quitter pour partir? Nourrissez-vous ce désir enfoui au plus profond de vous? « Bye bye Boss! » Nous l’avons fait en janvier 2011. Mon copain, Jean-François Allard, ingénieur de 40 ans et moi-même, Geneviève Talbot, enseignante de 33 ans, de la région des Laurentides. Nous avons quitté emploi et sécurité pour concrétiser notre rêve de découvrir le monde pendant neuf mois et prendre une pause de nos vies effrénées.

Pendant ce grand tour, nous avons parcouru l’Asie du Sud-est en sac à dos, enseigné à Sarah-Ève, la fille de Jeff en Thaïlande, profité des plaisirs de la vie en Indonésie et bouclé notre séjour en Asie par un pèlerinage bouddhiste au Japon. Nous avons poursuivi notre périple à travers les forêts tropicales, les plages et les volcans de l’Amérique centrale. Notre aventure s’est conclue de l’autre côté de l’Atlantique où la France, l’Espagne et le Maroc nous ont fait vivre notamment les vendanges et nous ont fait découvrir le flamenco et le désert.

C’est en août 2010 que l’envie de prendre une année sabbatique pour faire le tour du monde a germé dans notre esprit, soit cinq mois avant le grand départ! L’automne suivant a été intense en planification et organisation. Il fallait penser à tout : les billets d’avion, les visas, les assurances, les vaccins, les médicaments, les bagages. Nous avons acheté des moustiquaires, des vêtements imperméables de la tête au pied, des cachets contre le mal de mer et des gouttes pour traiter l’eau, une caméra vidéo, un mini-ordinateur portable, des piles supplémentaires pour l’appareil photo, des guides de voyage, etc. Il fallait rencontrer le professeur de cinquième année de Sarah-Ève, car elle nous accompagnerait pendant quatre mois et nous lui ferions l’école. Nous avons convenu des cahiers qu’il fallait apporter. Nous avons trouvé quelqu’un pour garder notre chat et ramasser notre courrier, nous avons sorti nos REER, loué nos voitures et la maison et nous sommes partis en espérant n’avoir rien oublié!

Lors de nos deux premiers mois, la gestion des douanes, des visas, des bagages, la recherche d’endroits pour dormir et manger s’est avérée plus stressante que prévu, surtout avec une enfant venue nous rejoindre toute seule en avion jusqu’en Thaïlande! Mais, la routine du voyageur nomade s’est installée progressivement. Nous sommes devenus des pros pour gérer notre alimentation. L’eau traitée quotidiennement, la recharge de nos appareils électroniques, le taux de change des différentes monnaies utilisées et l’apprentissage de quelques mots de la langue de chaque pays visité. Nous étions émerveillés de constater à quel point Sarah-Ève s’adaptait bien au changement et développait son autonomie (transporter son sac à dos, commander au restaurant dans une langue étrangère). La proximité qu’occasionne un voyage à long terme comme celui-ci n’est pas toujours évidente : partager son temps et son espace 24 h/24 h avec son conjoint constitue un véritable défi. Jeff et moi avons dû faire preuve de patience et heureusement, nous avons « passé le test »!

Une autre des retombées dont nous sommes fiers est que nos aventures ne se sont pas terminées à notre retour puisque nous sommes revenus avec l’ardent désir de partager notre expérience. Encore mieux, et non par hasard, nous avions déambulé du Vietnam au Nicaragua, de la France au désert de Marrakech avec caméra à l’épaule et crayon à la main (ou plutôt ordinateur-portable dans le sac à dos) dans le but de raconter notre histoire. Nous souhaitions partager notre expérience en produisant un livre et une cinéconférence de voyage. Dès le départ, nous avions cet objectif en tête et elle nous motivait chaque jour. Aujourd’hui, nous pouvons dire : mission accomplie! Notre cinéconférence sera présentée le 23 mai au Petit Medley, à Montréal, et le 30 mai à Québec au cinéma Le CLAP.

Encore plus
aventuresgenjeff.com

 

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Crédit: Karine St-CyrCouple nº 2
Toujours au large…
par Karine St-Cyr

Un tour du monde d’un an en couple? Pourquoi pas! La recette pour mettre sur pied ce projet est simple : beaucoup d’économies et une bonne dose de courage!

Certes, la planification d’un tel voyage se prépare longtemps à l’avance. Il faut être discipliné et mettre de l’argent de côté en diminuant notre rythme de vie et notre consommation. Nous avons aussi décidé de nous expatrier sur la Côte-Nord pendant quatre ans pour y travailler et nous avons dû quitter de bons emplois que nous aimions pour partir à l’aventure.

L’organisation du projet demande une bonne planification générale. Il faut se renseigner sur les chacun des pays que nous souhaitons visiter : température, coût de la vie, culture, etc. Ensuite, un itinéraire fut tracé et le budget total évalué. Quant aux billets d’avion, certains voyageurs optent pour un billet « tour du monde », mais nous n’avons pas pris cette option puisque notre trajet était inhabituel. L’avantage d’avoir acheté nos billets d’avion au compte-goutte nous a aussi permis de changer de destinations à la dernière minute et d’obtenir de meilleurs tarifs. En fonction des pays choisis, le matériel peut varier grandement et dépend beaucoup de la température : nous avions autant besoin de vêtements légers pour les grandes chaleurs que des laines polaires et des duvets pour les temps très froids. Mais, selon nos besoins, nous avons toujours trouvé des endroits pour acheter des vêtements à bon prix.

En voyage, il y a de grands moments d’extase devant les beautés de notre monde, mais il ne faut pas oublier les défis liés à ce type de voyage. Partir un an, c’est vivre loin de ceux que l’on aime, c’est cohabiter en promiscuité avec son compagnon de voyage, c’est utiliser toutes sortes de moyens de transport dans des conditions parfois pénibles et c’est rencontrer des gens de cultures différentes difficiles à saisir par moments. Mais, le bilan d’un si long périple ne peut qu’avoir des bienfaits, car il nous permet d’être confrontés à nous-mêmes en remettant en question notre mode de vie, nos valeurs, notre vie d’être humain dans un monde si vaste.

Certains pays demandent évidemment plus d’adaptation que d’autres, car les contrastes avec le Québec sont importants. L’Afrique nous a autant émerveillés que confrontés en voyant autant de pauvreté. Quant aux pays du Moyen-Orient, ils nous ont enchantés par leur riche culture. Les paysages de la Sibérie, du Caucase et de la Nouvelle-Zélande nous ont coupé le souffle et rappelé notre région du monde, le Québec que nous aimons tant!

Depuis le début de notre périple, nous avons parcouru plus de 500 km de randonnée pédestre. François va même régulièrement courir dans les villes et les campagnes de tous les pays! Nous adorons le plein air et le camping, et notre voyage se concentre surtout dans les parcs nationaux. Depuis notre départ, nous avons campé plus de 100 jours, soit le tiers des nuits passées en voyage. Puisque nous faisons souvent ce qui nous passionne, nous pouvons affirmer que l’adaptation n’est pas trop difficile.

Pour ceux et celles qui voudraient réaliser un tour du monde, sachez que les préparatifs liés au voyage ne sont pas si compliqués. Les assurances offrent des prix raisonnables pour ce type de projet. Pour les visas, il faut être vigilants et se renseigner sur chaque pays. Certains réclament le visa avant l’entrée tandis que d’autres le délivrent à l’entrée du pays. Il y en a certains gratuits, d’autres payants et quelques-uns demandent d’avoir une photo passeport. Par ailleurs, il ne faut pas négliger le fait que plusieurs pays exigent une preuve de sortie du pays.

Voyager autour du monde est une expérience marquante. Elle nous permet d’être plus ouverts sur le monde et d’apprendre à vivre avec peu. Voyager, c’est aussi relever des défis, mais c’est également goûter à une liberté extraordinaire. Pour l’instant, notre voyage s’est déroulé sans grandes embûches et se passe très bien. Chaque jour, nous sommes surpris par un évènement, par une rencontre, par une merveille terrestre. Avoir l’impression de vivre intensément, c’est ce que nous procure ce type de voyage et c’est très bien comme ça!

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chroniquesduvastemonde.com

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