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Vague d'annulation de chalets dans certaines régions du Québec

Le retour au confinement est un autre dur coup pour les hébergements touristiques en zone orange qui sont frappés de plein fouet par les annulations. 

« Quand Montréal est passée en zone rouge, ç’a été immédiat. La conférence de presse n’était pas terminée que mon téléphone sonnait déjà », raconte Philippe Ciaravola, propriétaire des Chalets du lac Grenier, dans Lanaudière. Environ 30 % de ses clients ont renoncé à leur séjour ou l’ont déplacé à plus tard.  « [L’automne] servait à rattraper ce qu’on avait perdu entre mars et juin, mais la deuxième vague freine cela un peu », dit-il, tout en s’estimant chanceux puisque la clientèle était au rendez-vous cet été. 

Certains annulent leur réservation pour l’Action de grâce et même pour Noël, rapporte Dany Papineau, fondateur de la plateforme WeChalet. « Les gens ne veulent juste pas prendre de risque. C’est plus ceux qui louaient des chalets en gang qui annulent », précise-t-il. La situation lui fait penser au premier confinement, en mars dernier. « Présentement, on le voit avec le trafic du site. On est vraiment comme dans une phase du 12 mars, où tout a planté », note-t-il.

Octobre à l’eau ?

Aux Sommets de Charlevoix, qui loue des chalets à Petite-Rivière-Saint-François, 83 % des réservations d’octobre ont été annulées. « Les 28 jours [de confinement], on se doute que ça va être comme les frontières, ça va être repoussé », se résigne Martine Huot, responsable du développement des affaires, qui craint que la situation ne s’aggrave. 

Pour le moment, le gouvernement Legault n’interdit pas les déplacements interrégionaux, mais les déconseille fortement. Il est toutefois interdit de louer un chalet avec plusieurs bulles familiales ou avec des amis. Les arrêts en chemin sont à proscrire, et faire son épicerie avant de partir est de mise.

Mme Huot estime que « certains se privent inutilement » et qu’ils auraient pu louer un chalet avec leur bulle et en faisant l’épicerie près de chez eux. « Des gens qui viennent faire du plein air avec leur bulle plutôt que de passer la journée dans un centre commercial d'une zone rouge, il est où le problème?», questionne-t-elle en faisant valoir que c'est une meilleure option d'un point de vue de santé publique. 

Avec la collaboration de Nicolas Saillant et Béatrice Roy-Brunet


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