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  • Jeff Beaulieu et Daniel Morin célèbrent leur ascension au sommet d’El Capitan.

Un exploit vertigineux pour deux grimpeurs de Québec

À mains nues, deux grimpeurs de Québec ont atteint, le mois dernier, le sommet de la célèbre paroi El Capitan, en Californie. Un exploit rare parmi les adeptes d’escalade au Québec.

Voyez la vidéo sur Tabloid.co.

Jeff Beaulieu et Daniel Morin avaient déjà tenté de gravir, il y a deux ans, la formation rocheuse située dans la vallée de Yosemite. Ils n’avaient toutefois pas réussi à atteindre leur objectif de l’escalader sans recourir à des appuis artificiels. C’est maintenant mission accomplie.   

Adeptes d’escalade libre, Jeff Beaulieu et Daniel Morin grimpent les prises des rochers en utilisant uniquement leurs mains, leurs pieds et leur corps. « Si on s’appuie sur la corde ou de l’équipement qu’on utilise pour se protéger, il faut recommencer », a précisé Daniel, qui pratique l’escalade depuis 15 ans. 

Jeff Beaulieu en pleine action © Courtoisie

Pour cette deuxième tentative réussie, ils ont emprunté la même voie que lors du premier essai. Parmi les grimpeurs québécois, cet exploit n’avait auparavant été réalisé que par Stéphane Perron, qui vient aussi de Québec, ont affirmé Jeff et Daniel.       

Océan de rochers  

Les deux grimpeurs se doutaient bien qu’ils avaient les capacités d’accomplir leur objectif, mais ils étaient quand même envahis par le doute à leur arrivée à Yosemite. « De loin, ça n’a l’air de rien, mais au pied de la paroi, c’est carrément un océan de rochers », a expliqué Daniel, qui est notaire. 

Sur la photo: Le grimpeur de Québec, Daniel Morin © Courtoisie

Ils ont donc entrepris leur périple le 7 octobre, vers midi, avec en mains deux imposants bagages. « Quand on décolle du sol, on traîne tout notre stock, autant d’escalade et de camping que de nourriture », précise Daniel, en ajoutant que quelques bières et des biscuits Oreo étaient précieusement cachés dans les bagages.       

Les grimpeurs ont découpé leur périple en plusieurs sections : à chaque longueur d’environ 40 mètres parcourue, ils s’attachaient à un ancrage, puis ils hissaient leur matériel à l’aide de cordes. En fin de journée, ils déployaient un lit de camp horizontal composé d’un cadre de métal et d’une toile.

 Daniel Morin © Courtoisie

Finale éprouvante  

En 2017, le défi n’avait pas été relevé parce que les grimpeurs avaient « mal géré leur énergie et leurs ressources ». « On avait même souffert de déshydratation », s'est rappelé Jeff, qui est copropriétaire des centres d’escalade Délire à Québec.    

Cette fois-ci, Jeff et Daniel savaient que les segments les plus difficiles à compléter se trouvaient en fin de parcours. Après 11 jours, ils ont finalement atteint le sommet d’El Capitan en célébrant cet exploit avec de larges sourires et une bière à la main.    

« C’est spécial, c’est un gros accomplissement, a reconnu Daniel. Ce dont je suis particulièrement fier, c’est de ne pas avoir subi la paroi, mais d’avoir eu du plaisir. »

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