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  • Crédit: Massif du Sud

Le ski de sous-bois à son meilleur !

Massif du Sud, Chaudière-Appalaches  Le nez qui commence à geler, je regarde depuis la remontée mécanique le décor qui change tranquillement. C’est celui d’une station classique du Québec, qui passe du stationnement en bas des pistes à celui d’une forêt paresseusement endormie, puis bientôt un paysage féerique enseveli sous une quantité de poudreuse.

Au sommet du Massif du Sud, au beau milieu des contreforts des Appalaches, on se croirait en pleine vallée des Fantômes. Les panneaux des pistes arrivent à peine à sortir la tête de la neige et la cime des épinettes croule sous un manteau blanc glacé. « C’est comme ça tous les hivers ici! », se targue Alain « Vez » Vézina, notre guide pour le séjour. Hier déjà, il nous faisait découvrir les merveilles du parc régional du Massif du Sud lors d’une randonnée mémorable en raquette. Aujourd’hui, c’est pour le joyau boisé de la station qu’il nous accompagne sur les pistes.

Nous empruntons un court instant une piste damée pour nous engager très rapidement dans le territoire de la fameuse « cathédrale ». Ce vaste sous-bois suit le cours d’une coulée naturelle à l’inclinaison vertigineuse. On vole littéralement sur la poudreuse sous un couvert de branches chargées de neige. Les arbres que l’on esquive se dressent comme les piliers d’une immense cathédrale à la voûte végétale. Une dizaine d’autres pistes divines permettent de s’amuser librement à slalomer entre les troncs, sauter au-dessus des obstacles et faire virevolter les flocons. « Nous sommes rarement à court de neige, poursuit notre guide. Le massif appalachien reçoit en moyenne six mètres de neige naturelle par hiver, ce qui permet de profiter du ski de printemps jusqu’à tard en avril. »

Pour ceux qui n’ont jamais essayé le ski de sous-bois, pas d’inquiétude : le principe reste le même, à condition d’avoir un bassin et des genoux flexibles. Le plaisir vient très vite dans la neige folle. Toujours pas convaincu? Les guides de la station du Massif du Sud se feront un plaisir de vous montrer la voie et de vous donner des trucs et astuces pour avoir le maximum de fun (un service gratuit en plus)!
massifdusud.net

Val d’Irène, Gaspésie 
Petite station, mais dotée d’un gros potentiel, Val d’Irène possède des pistes parmi les plus abruptes du Québec. Pour les découvrir, il faut très vite quitter le versant principal (après s’être échauffé dans son sous-bois) pour se concentrer sur celui du nord dit « extrême ». Les pistes La cascade, La penchée, La renversante ou encore Le mur annoncent, rien qu’à leur nom, le défi qui attend les skieurs! Et pour prolonger le plaisir en sous-bois, le secteur de la Katimavik offre mille possibilités de descente et de plaisir. L’éloignement des grandes villes restreint la clientèle et donc l’achalandage sur les pistes. Le versant extrême n’est ouvert qu’en fin de semaine et une navette fait la liaison avec le versant principal.
val-direne.com

Crédit: Photo CrawlerMont Sainte-Anne, Québec 
Les beaux coteaux escarpés de Beaupré font rêver les experts de la glisse depuis plus de 70 ans. Alors qu'avant, on les grimpait en peau de phoque pour laisser sa trace dans les sous-bois du mont Sainte-Anne, c’est maintenant sans effort qu’on les monte mécaniquement pour respirer l’air glacé. Les secteurs de sous-bois de la station sont disséminés un peu partout sur le domaine skiable et tous sont accessibles, même aux moins téméraires. Pour les aguerris, La forêt noire est à privilégier avec ses quatre sous-bois sur le versant sud dans le secteur du chalet de la crête. Sans oublier La bête, très exigeante, qui accompagne La belle, moins boisée. Pour les skieurs intermédiaires, explorez le territoire à la recherche de la Vital-Roy et la Sydney Dawes (versant nord) ou de la Rigolo dans la zone familiale.
mont-sainte-anne.com

Mont Grand-Fonds, Charlevoix
Dans un autre registre, la station du Mont Grand-Fonds, au cœur de Charlevoix, offre sur son domaine skiable un beau secteur sauvage. Il est possible de passer une bonne partie de l’après-midi dans son sous-bois Nagano. Les précipitations qui tombent généreusement sur la région et le peu d’achalandage donnent un terrain de jeu de qualité où l’on circule très bien entre les arbres. Le secteur boisé présente un dénivelé de 250 mètres pour un kilomètre de distance totale. Bref, une belle alternative au ski de descente dans cette station discrète, calme et charmante avec sa vue sur les reliefs de Charlevoix.
montgrandfonds.com

Sutton, Cantons-de-l’Est 
Impossible de parler de sous-bois au Québec sans mentionner Sutton et son incroyable terrain de glisse boisé! C’est d’ailleurs ce qui fait sa renommée depuis 50 ans! Difficile d’énumérer ici tous les sous-bois tellement ils sont nombreux, mais voici quelques repères : le secteur est propose majoritairement des pistes de calibre noir, double noir et triple noir, certains parcours étant même considérés comme du ski en forêt (car non travaillés et sauvages). Le secteur central est de calibre intermédiaire et débutant, tout comme celui de l’ouest. Le territoire le plus grisant est certainement celui qui se trouve derrière la montagne avec ses sous-bois naturels très justement nommés Fantaisie, Extase et Séduction. Alors, charmé?
montsutton.com

Mont Édouard, Saguenay 
Moins connu pour ses sous-bois, le mont Édouard possède pourtant un bel échantillon de secteurs sauvages. Parmi sa trentaine de pistes, six d’entre elles serpentent dans la forêt. Les plus expertes (le Refuge et la Clusaz) dominent le domaine skiable depuis le haut de la montagne. On rejoint les quatre autres à mi-montagne. D’autre part, il ne faut pas manquer le secteur hors-piste Quatre-temps, à l’extrême gauche de la montagne, accessible par une passerelle de 80 mètres. Il procure une expérience grisante de glisse après une bonne tempête, et ce, relativement longtemps compte tenu du peu de passage dans cette zone.
montedouard.com

Crédit: Jay PeakJay Peak, Vermont 
Et du côté de nos voisins américains, direction la station de Jay Peak, royaume du ski en sous-bois dans le nord-est des États-Unis. La station vermontoise regorge de boisés de qualité. Plus d’une vingtaine sont ouverts chaque hiver pour le plus grand plaisir des skieurs et planchistes, de tous niveaux. Les experts dévalent à pleine vitesse dans le secteur des Everglades tandis que les débutants, qui commencent vraiment très tôt parmi la jeune clientèle de Jay Peak, s’éclatent dans le Kokomo. Impossible de passer à côté de cette station cet hiver!
jaypeakresort.com

Owl’s Head, Cantons-de-l’Est 
Cette station des Cantons-de-l’Est se diversifie cet hiver et étoffe majoritairement son terrain de jeu avec de nouveaux sous-bois. Les équipes ont travaillé tout l’été à « faire du ménage » dans la forêt, redessiner certains parcours et renommer des sous-bois déjà existants pour nous offrir cette saison une nouvelle carte des merveilles. Les Falaises, OZ, Skibou et Cachette sont les nouveautés à sillonner, les deux dernières étant strictement familiales et s’adressant aux débutants en sous-bois ou même aux enfants qui veulent s’y essayer. Le secteur Ponsoon reste le plus large et le plus plaisant à explorer. D’autres beaux projets sont à suivre pour les prochaines années…
owlshead.com

 
 
 
 
Commentaires (1)
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Benoit Mercier - 06/03/2013 10:30
Wow,quel article! Ça donne le goût à l'hiver ça. Espérons encores qq tempêtes. de la neige, il n'y en a jamais assez.

J'imagine que c'est parce que cet article est destiné au sous-bois et non au hors-piste qu'on ne parle pas du secteur Ligori du Massif de Charlevoix, mais c'est assez fabuleux. J'ai découvert cet endroit le week end dernier. Alors qu'il pleuvait à Baie St-Paul et à Québec, là-bas dans le bois on en avait à mi-cuisse par endroit. Accesssible par chaise via Camp Boule +petite marche de 20 minutes