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Haute montagne : 5 sommets pour alpinistes en devenir

Vous rêvez de hauts sommets, mais vous vous empêtrez dans vos crampons? Avant de faire un Sir Edmund Hillary de vous-même et de vous attaquer à l'Everest, commencez donc par des montagnes moins intimidantes et plus accessibles, en compagnie de gens qui pourront bien les encadrer. Espaces a parlé à des experts ès sommets pour un top cinq des pics plus « grand public » que le K2. Suivez le(s) guide(s) !

Réglons tout de suite une question: le Kilimandjaro ne figure pas dans nos suggestions parce qu'il est très connu. Même Ernest Heminghway a écrit là-dessus. Allons-y donc pour des suggestions de pics qui méritent d'être (plus) connus.

Pour parvenir à ce palmarès, nous avons consulté Emmanuel Daigle, de l'Académie haute montagne et auteur de Haute altitude: du trek à l'expédition, François-Xavier Bleau, de chez Terra Ultima, et Dominic Asselin, d'Attitude Montagne. Bien entendu, vous devrez faire vos recherches pour trouver des guides qui s'y connaissent et qui ont des certifications, et faire attention à l'acclimatation en haute altitude. Les experts consultés sont unanimes: les alpinistes en devenir pourront apprendre beaucoup en compagnie de guides d'expérience, pour développer leurs connaissances.

Mexique

Pic d'Orizaba © Shutterstock

Des volcans mexicains? Une suggestion unanime chez nos experts en montagnes. Même si ce n'est pas forcément ce à quoi on peut penser lorsqu'on songe au Mexique, il s'avère que l'expérience y est très intéressante, selon les guides.

D'abord, c'est abordable. Ensuite, il y a plusieurs pics (par exemple le Pic d'Orizaba, 5 800 mètres) où les grimpeurs novices peuvent se faire les dents en compagnie de guides, et il est assez facile, une fois l'acclimatation réussie, d'en enfiler quelques-uns.

La grimpe y est technique, même s'il s'agit de volcans, et le tout se termine souvent sur des portions de glaciers (oui oui, au Mexique). En bonus: « C'est une expérience culturelle vraiment intéressante », ajoute Emmanuel Daigle.


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Bolivie

Parc national de Sajama © Shutterstock

Pour François-Xavier Bleau, la Bolivie devrait figurer sur la liste de tout futur Edmund Hillary. Il y a deux pôles dans le pays, selon lui : le parc national de Sajama, où se trouvent trois sommets à conquérir dans un univers alpin, avec encordement, piolets et crampons.

Autre coin à envisager : la Cordillère royale, un massif montagneux des Andes, non loin de la capitale, La Paz. Le guide évoque par exemple le Huayna Potosi, qui culmine à 6088 mètres. Cela implique un campement en altitude à 5100 mètres, et une impressionnante rimaye sommitale, sans compter un sommet où vous serez presque à cheval entre une face et l'autre.

« Mais tout ça demeure initiatique, avec une bonne dose de sensations », note François-Xavier Bleau. Une fois que l'acclimatation est faite, il est aussi possible d'enchaîner des sommets par la suite, pour ceux qui deviendraient enthousiastes.


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Nunavik

Mont Iberville © Shutterstock

Parce que la consommation locale, c'est dans l'ère du temps, Dominic Asselin, d'Attitude Montagne, suggère un sommet québécois : le mont Iberville. Situé sur la chaîne des monts Torngat, au Nunavik, le mont Iberville (1650 mètres) est le point culminant de la Belle province. « Les gens ne réalisent pas nécessairement la technicité de la montagne », souligne Dominic Asselin. C'est donc ascension encordée, sur terrain alpin, avec traverses parfois exposées, neige et glace, bien entendu.

« C'est vraiment une destination qui sort de l'ordinaire avec des paysages extraordinaires garantis », dit le guide. Il s'agit d'un bon sommet pour ceux qui en sont à leurs débuts en terme de techniques d'alpinisme. Toute l'expérience en montagne y est, avec la « nordicité » en prime : l'endroit est loin de la civilisation et est entouré de grandes étendues sauvage – et oui, il faut faire attention aux ours polaires.


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Népal

Le Lobuche © Shutterstock

Le mont Mera ou le Lobuche : deux pics népalais, accessibles aux alpinistes en devenir. Ils sont considérés comme des « trekking peaks » par les locaux – des « sommets de randonnée » – mais il y a quand même des portions de grimpe technique dans ces sommets.

Le Mera trône à 6476 mètres, avec un trek d'approche et une finale qui se fait sur un glacier pendant deux jours, note Emmanuel Daigle. « C'est comme la totale », dit-il. Pour le Lobuche, il s'élève à 6145 mètres et il sert d'acclimatation à bien des alpinistes qui vont se frotter au Toit du monde par la suite.

« Sérieusement, ça donne le plus beau point de vue de la région », affirme pour sa part François-Xavier Bleau. De surcroît, les deux sommets se trouvent dans la même vallée himalayenne que l'Everest – dites bonjour aux paysages époustouflants, sans les risques associés à des ascensions plus dangereuses.


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